Alors que les plaques format SIV s’apprêtent à fêter leurs 10 ans de service, l’année 2020 devait être la dernière pour les plaques d’immatriculation FNI. Après une décennie de cohabitation, ces anciennes plaques devaient initialement disparaître en fin d’année. Tous les véhicules devaient être convertis au SIV avant décembre 2020, mais un nouveau rebondissement proposé par le gouvernement français vient changer la donne.
Pourquoi ce revirement concernant la conversion SIV des plaques d’immatriculation ?
Tout simplement parce qu’il n’y a pas de raison d’accélérer la transition. La cohabitation se passe bien, les erreurs sont mineures et peu nombreuses. Il n’y a donc aucune urgence, et allonger le délai limite présente quelques avantages. Cela permet à chaque propriétaire de limiter les dépenses d’argent, que l’on peut considérer comme inutiles. Car si le changement de numéro d’immatriculation est gratuit ou presque, ce n’est pas le cas du jeu de plaques.
Et si certaines démarches, comme le changement de propriétaire d’un véhicule ou le changement d’adresse, impliquent naturellement le changement de plaques FNI vers SIV, ce n’est pas une règle générale. Ainsi, allonger le délai permet de ne pas réengager de frais supplémentaires pour les propriétaires qui gardent leurs véhicules. Une nouvelle bien venue après l’annonce du malus 2020, et le nouveau format du contrôle technique de juillet 2019.
Si vous avez encore du mal avec ces abréviations, nous vous expliquons en détail à quoi correspondent les plaques SIV, FNI, de collections et autres spécificités des plaques !
L’ANTS priorise ses actions, et ralentit les conversions SIV
Sachant justement, que les mouvements administratifs liés aux démarches sont suffisants quantitativement. L’ ANTS freine donc des conversions spontanées pour ne pas engorger les services, et concentrer les équipes sur les changements nécessaires.
Espérant ainsi que les 25% de véhicules encore immatriculés sur le format FNI diminuent naturellement, et progressivement. On peut d’ailleurs penser que de nombreuses automobiles immatriculées sous l’ancien système ne roulent plus vraiment aujourd’hui, et que ces 25% représentent une fourchette haute.
Encore une fois, rien ne presse. Les services de l’agence nationale des titres sécurisés préfèrent donc changer de cheval de bataille. Pour rester plus réactifs sur les demandes de nouveaux numéros et plaques d’immatriculations homologués. Pragmatique aussi, l’ANTS priorise sur des actions qui lui rapportent. La conversion spontanée, sans raison particulière si ce n’est la mise en conformité à la loi, devait ne rien coûter au propriétaire du véhicule. Quand un changement de propriétaire ou d’adresse est monnayé. A faible coût, certes. Reste à savoir quand cette conversion SIV redeviendra une priorité.