L’histoire est belle pour cette plaque d’immatriculation O 10. Insolite aussi. Une plaque plus que centenaire, achetée et posée pour la première fois en 1902. Elle en aura vu, des hivers. Elle en aura parcouru, des kilomètres. Et si elle est aujourd’hui une relique historique du monde automobile, sa valeur va bien au-delà.
Sa première mise en circulation date donc de 1902, et s’est déroulée à Birmingham. Son premier propriétaire, Charles Thomson, était le dixième client de la boutique de plaque. D’où le numéro O 10.
Il l’aura arborée jusqu’à sa mort, en 1955. Il l’a alors transmise à son fils. Lui-même l’aura utilisée sur sa voiture jusqu’à son décès en 2017. L’histoire raconte que cette plaque aura fait l’objet d’un don. Un don du propriétaire à son fils, au petit-fils du premier propriétaire Charles Thomson. Entre 2017 et aujourd’hui, la plaque O 10 aura fièrement trôné sur le pare-choc d’une Jaguar. Avant que le petit-fils Thomson ne revende cette plaque anglaise à référence courte en cette année 2020.
Cette plaque, emplie d’histoire, de nostalgie et de traditions anglaises, a donc été rachetée plus de 143 000 euros aux enchères. Un endroit qui nous montre une nouvelle fois la force de la passion sur la raison. On peut se rappeler de cette autre vente aux enchères, lors de laquelle une plaque F1 était partie pour un peu moins de 500 000 euros. Si le montant est moins élevé, l’acquéreur de la plaque O 10 a toutefois préféré garder l’anonymat.
On savait déjà la vigueur du phénomène avec les voitures de collection. Force est de constater qu’il est aussi vivace et prenant sur les plaques d’immatriculations.
Cette Plaque d’immatriculation O 10 illustre la différence entre le système d’immatriculation anglais et le SIV Français
Alors que le format SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules) est en place depuis plus de 10 ans en France, le Royaume Uni utilise un système bien différent.
L’immatriculation anglaise est encore bien plus fantaisiste et originale. Le numéro de plaque d’immatriculation n’est en rien lié à un véhicule. Et il est encore moins lié à un conducteur. Nos amis britanniques ont une belle liberté en ce qui concerne leurs numéros minéralogiques.
Pour autant, ils n’ont plus tout le loisir de réutiliser ces plaques courtes. Elles appartiennent en effet à l’histoire du Royaume 👑. Justifiant ainsi leur rareté, et leur prix sur les marchés secondaires.