C’est en tout cas ce qu’essaie de démontrer une étude très sérieuse du MIT. L’autopilot Tesla nuirait à l’attention et aux bons réflexes des conducteurs. En effet, les conducteurs se distrairaient plus facilement puisque la conduite, puisque cela ne leur demanderait plus la majeure partie de leur attention.
On avait déjà vu l’autopilote créer des interférences entre véhicule autonome et les services de secours. Des accidents qui avaient poussé la sécurité routière américaine à se saisir du sujet. Ainsi, c’est aujourd’hui au tour du MIT de se pencher sur la question des effets de l’autopilot Tesla. Les effets, non pas directement par rapport aux autres véhicules, mais plutôt sur ses effets sur les conducteurs.
En effet, il semblerait notamment que l’écran de la console centrale attire beaucoup trop l’attention. La détournant ainsi de la chaussée. C’est le résultat principal, obtenue avec l’étude de 800 000 kilomètres de route en modèle X et S.
Les résultats nous laissent pensif. Comparé à l’autopilot désactivé, l’autopilot fonctionnel c’est :
- Moins de regards hors route (angle mort, rĂ©troviseurs, etc … )
- Augmentation des regards hors conduite (regards vers le bas, vers la console centrale, etc …)
- Des regards hors conduite qui durent plus longtemps, 22% de ces regards jetés dureraient plus de 2 secondes, un temps trop long quand il s’agit de quitter la route des yeux.
Une volonté forte de rendre l’autopilot Tesla accessible au plus grand nombre
Tesla et son PDG Elon Musk souhaiteraient déjà diffuser le véhicule autonome au plus grand nombre. Qu’un public le plus large possible puisse utiliser cette nouvelle technologie.
La première volonté affichée par la firme est le progrès technologique, pour proposer un confort maximal au conducteur. On peut d’ailleurs associer cette volonté au projet de voiture Tesla sans volant ni pédale qui devrait bientôt voir le jour..
La seconde semble être l’argument écologique, avec un passage de masse à l’électrique.
Enfin, la troisième volontĂ© serait, comme pour beaucoup d’innovations d’accessibilitĂ©, la rĂ©duction de l’impact du facteur risque.
Or, on sait que dans de nombreux accidents, le facteur risque est davantage humain que technique. Et c’est sûrement le paradoxe qu’essaie de pointer le MIT dans cette étude. Qu’avec de nouveaux outils pour réduire une bonne partie des risques d’accident, le risque ne sera pas supprimé pour autant.
Puisque, là où la réaction humaine sera nécessaire, le conducteur du véhicule, avec l’autopilot Tesla activé, ne sera peut être pas assez attentif.