Un faux contrôle technique peut avoir plusieurs sources. Négligence, fraude avérée, malhonnêteté et malveillance, etc … Toutefois, il est compliqué à discerner car c’est justement l’acte de foi qui régit la transaction automobile et le droit de circuler du véhicule.
La meilleure protection que l’on peut observer est la vigilance. A l’achat, essayer de se faire accompagner par un ami qui s’y connaît en automobile. Une personne qui saura lire un carnet d’entretien et faire attention aux détails. Par ailleurs, n’hésitez pas à demander un essai du véhicule. Idéalement, pour le voir en conduisant. Sinon, même en tant que passager, pour observer les précautions prises par le conducteur.
Ensuite, la vigilance à l’usage. Être attentif aux bruits particuliers, à son ressenti pendant la conduite.
Enfin, observer le nom de l’établissement qui a réalisé le contrôle technique prévente, et lire les avis sur internet.
Le faux contrôle technique peut entraîner de lourdes conséquences pour tous
On a tendance à l’oublier, mais le contrôle technique n’est pas là uniquement pour embêter les conducteurs et leur prélever 90 euros tous les deux ans. Il sert également à protéger tous les acteurs de la chaîne en garantissant le bon état de marche du véhicule.
Le professionnel qui réalise le contrôle technique joue le rôle de tiers de confiance. Ainsi, il permet la tenue d’une bonne transaction, réaliste et éclairée, entre un vendeur de véhicule et un acquéreur d’occasion. Dans le cas d’un contrôle de complaisance, le professionnel bâcle son travail, et des malfonctionnements passent entre les mailles du filet.
La transaction est donc biaisée et le nouvel acquéreur encourt plusieurs risques. Le “moins” dangereux est de rapidement devoir sortir le chéquier pour réaliser les réparations du véhicule.
Dans le pire cas, l’acquéreur conduit un véhicule qui n’est pas apte à pratiquer sur la voie publique. Il encourt donc des risques d’accident, pour lui et pour les autres.
Ce conducteur, dans un délai court, pourrait se retourner contre le vendeur pour vice caché ayant entraîné la mise en danger de la vie d’autrui. Le vendeur serait donc également poursuivi.
Ce vendeur se retournerait contre l’établissement du contrôle technique pour demander explications et réparations. Par exemple, en déposant plainte à la préfecture (qui délivre les mandats aux établissements pour réaliser les CT), cela pourrait légitimer une enquête. Et le garage en question pourrait perdre son agrément si la fraude est générale et avérée. Et être poursuivi, selon la gravité des faits.
Vous l’aurez compris, il n’y a pas vraiment de bonne raison de resquiller avec un faux contrôle technique.