Ce constat sur le certificat d’immatriculation concerne principalement le mois d’avril 2022. Un mois durant lequel les services des préfectures françaises ont enregistré … la famélique somme de 109 000 demandes d’immatriculation. Un peu moins, pour être exact. Ce qui nous ramène 50 ans en arrière pour observer un chiffre aussi bas, en avril 1970 plus précisément.
En effet, aucun mois depuis lors n’avait été si peu volumineux en demande de cartes grises. Une morosité ambiante que l’on retrouve d’ailleurs sur plusieurs marchés.
Pour ce qui est de la structure de ces immatriculations, on observe une nette baisse des premières immatriculations, des immatriculations de véhicules neufs. Elles dépassent légèrement les 46 000. Soit une baisse nette de 22% entre mars 2022 et avril 2022. Alors que le marché estimait déjà que mars était un maigre mois.
L’année 2022 s’annonce comme une des plus faibles, en termes d’attribution de certificat d’immatriculation, sur les 50 dernières années. Une chute qui souligne les piteuses performances des constructeurs historiques, comme Citroën et Peugeot dans le groupe PSA, et Renault par exemple.
Mais pas la peine d’accabler les constructeurs français. La situation est similaire dans toute l’Europe.
Toutefois, une marque sort du lot et se distingue. Dacia et ses modèles à bas coût, gardent une dynamique de 6,5% sur l’année. Presque héroïque ?
Certificat d’immatriculation, quelles sont les raisons de cette baisse significative ?
Elles peuvent être nombreuses. L’inflation galopante pour commencer, qui redirige nos préoccupations vers notre pouvoir d’achat et des produits plus nécessaires pour le consommateur. Nous éloignant sûrement ainsi de notre première balade sur notre nouvelle moto.
Aussi le prix de l’essence stagne à des sommets rarement atteints, même à l’époque des gilets jaunes. Devant un prix aussi exorbitant, de nombreux conducteurs privilégient des moyens de locomotion alternatifs. Comme le vélo par exemple. Finalement, cela répond aussi à une nouvelle donne dans notre vision de la mobilité, soit un respect un peu plus franc de l’environnement.
Les raisons côté constructeurs sont moins nombreuses, mais peut être tout aussi impactantes. Les problèmes de délais d’acheminement et la pénurie de semi-conducteurs constituent un frein supplémentaire. Notamment pour un acte d’achat à plusieurs milliers d’euros.
Acte d’achat souvent supporté par un prêt bancaire, alors que les taux d’intérêts repartent à la hausse.
On peut toutefois arguer que le certificat d’immatriculation repartira bientôt de l’avant. Peut-être moins sur du thermique que de l’électrique, toutefois ?