La voiture à hydrogène est une des promesses d’avenir, pour répondre au challenge de la transition énergétique dans l’automobile. Quant au sujet de la mobilité dans son ensemble, d’ailleurs. Pourtant, cette énergie souffre d’un grand déficit de notoriété face à ses concurrents thermiques ou électriques purs.
D’abord, pourquoi préciser “électriques purs” ? Tout simplement parce que l’hydrogène est un carburant qui puise son énergie dans une réaction physique qui produit de l’électricité. Plutôt que de la stocker dans une batterie, l’hydrogène est stocké et oxydé de sorte à synthétiser de l’énergie. Cette électricité créée en temps réel ira alimenter le moteur pour le faire tourner, ne rejetant que de l’eau.
Ensuite, un véhicule à hydrogène atteint presque aujourd’hui l’espérance de vie d’un véhicule thermique classique. Elle dépend de sa pile à combustion, qui oscille entre 160 000 et 200 000 kilomètres. Une fourchette qui devrait bientôt atteindre les 300 000 kilomètres de durée de vie.
Enfin, concernant l’autonomie d’un plein, c’est un autre sujet. Un sujet évidemment dépendant du style de conduite du pilote. Toutefois, les modèles les plus exemplaires dépassent les 600 kilomètres d’autonomie.
Les sites de production de la voiture à hydrogène pourraient représenter 1 500 emplois
Mais revenons-en à ce qui nous intéresse, le lien avec Hopium et la Normandie.
Hopium est une entreprise qui construit des véhicules 100% électriques. Une entreprise concurrente de Tesla, Nio ou encore Lucid Motors. Une entreprise encore méconnue, bien qu’elle ait joui d’un coup de projecteur il y a quelques mois de cela. Notamment lorsque l’ancien ministre des transports, Jean Baptiste Djebbari a rejoint ses rangs. Ce qui n’a pas manqué de créer une vive polémique au passage.
Ensuite, la Normandie. C’est l’endroit où le constructeur souhaiterait développer son modèle à hydrogène, la Hopium Māchina. Un pari attractif pour la région.
En effet, ce ne seraient pas moins de 20 000 véhicules qui sortiraient des usines à l’année. Des sites de production implantés entre Vernon et Evreux. Un complexe étendu sur plus de 30 hectares, qui pourrait sortir ses premiers modèles en 2025. Un horizon pas si éloigné lorsque l’on connaît les problématiques logistiques qu’implique le lancement d’un nouveau modèle et de nouvelles lignes de production.
Un choix tout à fait logique, puisque Air Liquide et ArianeGroup s’implantent également en Normandie, à des fins de recherche et de production d’hydrogène.
Une aubaine pour ouvrir 1 500 emplois et produire la voiture à hydrogène de demain.