Elisabeth Borne refuse de forcer la limitation de vitesse à 110 km/h sur autoroute !
110 km/h sur autoroute, rien que l’idée faisait trembler et jaser tous les usagers des autoroutes hexagonales. Alors que la mesure était applaudie par une tranche écologique de citoyens, principalement non utilisateurs de l’autoroute, c’est la première ministre qui a dû intervenir.
Elisabeth Borne a en effet pris la parole récemment, indiquant que cet abaissement de la vitesse maximale sur autoroute ne semblait pas opportune. La première ministre du gouvernement Macron, aux méthodes qualifiées d’autoritaires, a expliqué préférer une sensibilisation à une nouvelle répression.
Elle estime ainsi qu’il sera préférable de sensibiliser les automobilistes à une vitesse maximale raisonnable. Plutôt que de leur imposer une énième taxe ou une énième interdiction. D’autant que, dans une période complexe comme celle que nous traversons actuellement, cette mesure constituerait un frein majeur au maintien de l’activité économique.
En effet, réduire cette vitesse maximale impliquerait aussi d’abaisser la vitesse de véhicules de fret. A l’heure où l’énergie n’a jamais été aussi chère. Ainsi qu’à l’heure où le gouvernement finance de nombreux programmes grâce à la Taxe Intérieur Consommation Produits Énergétiques (héritière de la TIPP, la taxe intérieure sur les produits pétroliers).
Passer à 110 km/h sur autoroute, une recommandation citoyenne pour le climat
Une bonne nouvelle pour les gros rouleurs, pour qui cette manœuvre aurait pu rallonger de plusieurs heures un trajet Brest Marseille par exemple.
Elisabeth Borne est une nouvelle main de fer dans un gant de velours. Elle va ainsi à l’encontre de la consultation citoyenne qui avait établi cette proposition. Alors qu’une partie des automobilistes court courrier s’entendaient sur une proposition à leur encontre, pour préserver l’environnement, notre première ministre l’a balayé d’un revers de main.
Une situation spéciale et inédite, puisque de l’autre côté, le malus environnemental est toujours plus élevé. Alors que le bonus environnemental, lui, se réduit d’années en années.
Le refus d’obtempérer de la première ministre française sur une proposition citoyenne pose certes question. Pour autant, elle est passée presque totalement inaperçue aux yeux du grand public. Seuls certains médias avaient abordé le sujet.
Chose cocasse, les autoroutes connaissent une limitation à 130 km/h depuis les années 1974. A l’époque, le gouvernement avait déjà mis en place cette limitation pour répondre à un choc énergétique. Pétrolier pour le coup.
Les 110 km/h sur autoroute, pour autant, ce n’est pas pour tout de suite !