Le CT moto, une directive européenne de longue date
Pour rappel, le CT moto a été voté en 2015 à l’Assemblée Européenne. L’objectif majeur étant d’harmoniser le niveau d’équipement malgré les disparités nationales. Il était aussi question d’augmenter la vigilance quant à la sécurité des deux roues.
La nouvelle n’a pas été accueillie de la même manière partout. Alors que les motards français avaient sonné la grogne, d’autres pays ont vu apparaître ce contrôle technique moto avec un regard différent.
Nous pouvons penser à nos voisins belges, qui ont bien mis à profit les 8 ans de mise à niveau octroyés.
En effet, nos voisins ont planché sur le sujet du CT très rapidement. Et ont pu aboutir à une mise en place complète au 1er janvier 2023. Avec ses conditions d’applications propres et son fonctionnement bien défini.
D’abord, il n’est nécessaire que dans 3 situations. En cas de changement de propriétaire, d’accident ou bien de modification des caractéristiques techniques du véhicule. C’est clair, c’est net.
Ensuite, les points de vérification sont également bien établis.
- Châssis et accessoires
- Direction, équipement de roues (essieux, etc …) et de freinage
- Equipements de sécurité (éclairage, circuits électriques notamment)
- Identification du véhicule (comme la plaque d’immatriculation moto)
- Eclairage
- Bruit
Mais la France peine à faire appliquer le CT moto !
Le contrôle technique moto reste une chimère pour nous, français. Annoncé, puis renoncé, avant que ces tergiversations n’aboutissent à un report évident.
Toutefois, c’est un changement de fond qui prend du temps. Pour exemple le plat pays, qui y travaille depuis de nombreux mois, ne dispose que de 5 centres de passages. Bientôt 6.
- Aye
- Cuesmes
- Eupen (certifié en fin février 2023)
- Habay
- Mont Saint Guibert (dont l’agrément devrait bientôt être remis)
- Wanze
D’autre part, nous savons bien que le chemin reste long en France. Malgré la directive européenne, la saga a connu moult turbulences politiques, alimentées par le débat public. Motards contre écologistes, à grands coups d’argument de surface ou de fond.
Baisser le nombre d’accidents, améliorer le confort des motards et riverains, évoquer la vétusté des infrastructures routières. Un programme complexe qui arrivera bientôt sur la table de nos législateurs. Avec comme objectif annoncé de trouver une solution équitable et opérationnelle courant 2023. En espérant que la mascarade de 2022 ne se reproduise pas.
Mais la situation belge ne serait-elle pas une base de travail pour inspirer notre CT moto en France ?