Le contrôle technique pour moto, c’est déjà un serpent de mer en quelque sorte. On en entend très, voire trop, souvent parler. Et pour autant, personne ne l’a encore vu. Après un lancement de longue date prévu pour le 1er janvier 2022, nous vous avions parlé d’un contrôle technique moto pour 2023.
Mais même cette mouture du contrôle technique pour moto risque de poser soucis, et de ne pas voir le jour à date.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on y arrivera un jour. Il s’agit en effet d’une directive de la Commission Européenne (CE), et le gouvernement français ne devrait pas pouvoir s’y soustraire. Au grand dam de nos amis motards.
D’ailleurs, parler d’un contrôle technique pour moto est un léger abus de langage. En effet, la directive mentionne bien un contrôle technique pour deux roues motorisés. Soient les motos, mais aussi les scooters, les mobylettes et les cyclos.
Les objectifs de ce contrôle technique spécifique aux deux roues sont toutefois un peu plus clairs. On parle d’augmenter le niveau de sécurité du deux roues et de son pilote. Tout comme il est question de réduire l’impact écologique lié à l’utilisation de ces véhicules. Rien de novateur ici. Là où le bas blesse pour les pilotes, c’est le rapport aux décibels. Ce CT devrait limiter leurs possibilités, et sanctionner les motos et scooters trop bruyants.
Les alternatives au contrôle technique pour moto proposées par le gouvernement
L’arrivée du contrôle technique pour moto n’est pas opportune pour le gouvernement. C’est déjà pour celà qu’il l’avait repoussé en 2023. Et pour des raisons très similaires, celà risque d’être encore repoussé.
D’abord, il y a d’autres chats à fouetter, comme la situation sanitaire ou la crise sociale. Ensuite, parce que les présidentielles ne sont plus très loin, et que cette période est plus une période de cadeaux électoraux que de réformes de fond.
Enfin, parce que se mettre les communautés de motards à dos n’a jamais été une très bonne chose pour la côte de popularité.
C’est pourquoi Jean Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transports, a proposé des alternatives pour concilier pressions européennes et velléités populaires des motards.
Par elles, on retrouve :
- Une prime à la conversion de 6000€
- Une augmentation des contrôles sonores par les forces de l’ordre
- Une augmentation des amendes pour les pots débridés, allant jusqu’à 1500 €
- Une sensibilisation accrue à la sécurité routière dans le permis moto
De quoi nous laisser patienter si cela se met concrètement en place.