La situation peut paraître cocasse, mais elle a bien eu lieu. Il y a un mois de celà, en Guyane, les passants de la route de la pointe de la Liberté ont eu affaire à un spectacle bien particulier. Des centaines de dossier de demandes de carte grise ont été retrouvés sur le bas côté. Parmi ces demandes, les autorités ont mis la main sur de nombreux lots de cartes grises barrées. Mais en plus de cela, des justificatifs de domicile en cours de validité, des données personnelles concernant l’identité des demandeurs. Un nombre incalculable de Cerfa de demande d’immatriculation.
Des données confidentielles qui n’auraient, évidemment, pas dû se retrouver là.
Qu’est ce que ces demandes de cartes grises faisaient là ?
Les forces de l’ordre et l’administration publique ne sont pas très loquaces sur la questions. Ils sont même silencieux, mais rien de si étonnant. Même un mois après.
Ces demandes d’immatriculation pour la Guyane, où plutôt les informations qu’ils comportent, pourraient intéresser des personnes mal intentionnées. Pour bien des raisons. Toutefois, il semblerait que la piste n°1 soit différente. La piste qui semblerait être privilégiée serait plutôt une entreprise qui aurait fermé boutique. Un prestataire de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés) sur le territoire guyanais aurait cessé son activité en cours d’exploitation. Ipso facto, le prestataire aurait dû rendre son local. Et donc, se délester des quelques centaines de dossiers qui attendaient leur traitement.
Toujours est-il que les spéculations vont bon train.
Quelle fin pour toutes ces demandes de cartes grises ?
L’avenir et l’avancée de l’enquête devrait nous permettre d’y voir plus clair dans cette affaire.
Reste maintenant à savoir si les personnes qui avaient fait ces demandes sont au courant. Ou bien si elles attendent encore leurs carte grises. Encore une fois, les autorités n’ont pas vraiment détaillé la marche à suivre.
On pourrait légitimement penser qu’ils auraient prévenu les personnes dont les données avaient été retrouvés. En effet, les documents en question n’avaient pas été passés à la broyeuse, laissant toutes les informations à la vue de tous. Toutefois, devant le nombre de dossiers abandonnés, pas sûr que cela se fasse. Que ce soit par les forces de l’ordre, l’administration publique ou les services de l’ANTS, cela va demander beaucoup de ressources. Du temps et de la main d’oeuvre principalement. Pas sûr que ces institutions en aient suffisamment à revendre pour s’occuper de la tâche.