L’éthanol E85 se positionne aujourd’hui comme un carburant de choix, très scruté par les conducteurs. Il ne jouit pas de la même notoriété que les autres carburants, le diesel ou l’essence. Qu’il s’agisse de Sans Plomb 95 ou 98, d’ailleurs.
Quand on connaît la flambée de prix du carburant, la stabilité de celui de l’éthanol E85 peut être un vrai critère de choix. Pas forcément jusqu’à changer de véhicule, mais pour les personnes en phase d’acquisition. En effet, alors que le prix du litre atteint les 1,65 du litre, l’éthanol E85 dépasse très rarement les 70 centimes au litre.
Argument imparable ? Peut-être, mais il faut ajouter au calcul une surconsommation de 25 à 33% par rapport aux volumes des autres carburants.
Ethanol 85, c’est quoi ?
A la base, l’éthanol ou bioéthanol (une fois concentré et hydraté) étaient utilisés avant le pétrole. Mais ce dernier a inondé le marché avec son abondance et ses bas coûts dans les années 70. L’éthanol est issu des productions agricoles, notamment avec la canne à sucre ou le maïs.
L’éthanol, utilisé comme carburant, présente plusieurs avantages. D’abord, sa production génère peu de gaz à effet de serre. Ensuite, son coût de production et son prix à la revente sont compétitifs, et compensent la surconsommation générée. Enfin, la réponse à une demande croissante est accompagnée de création d’emplois dans des pays émergents comme le Brésil ou l’Indonésie.
Mais le carburant du futur, ce n’est pas l’électrique ?
L’E85 présente malheureusement aussi quelques inconvénients. Il contribue à la déforestation car la replantation ne peut pas suivre la cadence. Tout comme cela implique l’utilisation de beaucoup d’eau, de fertilisants et autres produits chimiques. Ce qui appauvrit les sols des plantations.
Aussi, le maïs ou la betterave sont des denrées alimentaires. Une hausse de la demande de ces produits implique donc également une hausse de leur prix. Problématique quand certaines populations subviennent déjà difficilement à leurs besoins.
A l’heure de la transition écologique et énergétique, la compétition pour détrôner l’essence fait rage. Et si l’éthanol 85 plaît à de nombreux consommateurs, les voitures électriques ont les faveurs des politiques publiques.
Finalement l’électrique prend un temps d’avance sur l’éthanol sur les émissions de CO². L’E85 n’est pas compétitif, et la voiture électrique est exemplaire sur la question. Bien que les émissions de CO² ne constituent qu’une partie de la transition écologique, elle constitue le critère le plus mis en avant.
Comme sur beaucoup de sujets autour de l’automobile et de l’énergie, la réponse nous viendra sans nul doute des décisions gouvernementales.