Immatriculer un vélo électrique, la question ne s’est jamais vraiment posée.
D’une part, parce que le phénomène des vélos électriques n’est pas bien vieux.
Et d’autre part, les vélos équipés d’assistance électrique ne pouvaient pas aller à des vitesses folles. On ne pouvait donc pas les considérer dans la même catégorie que les cyclomoteurs. Jusqu’à aujourd’hui.
En 2021, les choses ont changé. La puissance des batteries et des assistances électriques a fait un bond en avant. Si les petites accélérations salvatrices en côte sont toujours là, elles ont vu la concurrence les dépasser. De nombreux modèles de vélos électriques permettent aujourd’hui d’aller à plus de 30 km/h. Sans pédaler ! Ce qui paraît complètement dingue !
Comment immatriculer un vélo électrique, quand sa vitesse se rapproche plus du cyclo que du vélo ?
Ce qui inquiète aussi les pouvoirs publics. Au delà de juger le plaisir de faire du vélo sans pédaler, ils jugent le risque. Le risque de voir ces petites fusées mélangées aux vélos classiques sur les bandes cyclables. Le risque aussi, qu’elles se mélangent au scooters et motos, alors que les équipements requis ne sont pas les mêmes.
Il est donc essentiel de trouver un statut à ces véhicules d’un nouveau genre. Des vélos qui jouent aux équilibristes entre les 2 mondes séparés par des bandes cyclables blanches et vertes.
Tout sera question d’équipement. Les vélos sous les 250W ne devraient pas être soumis à cette nouvelle règle. Sauf sur volonté du propriétaire.
Pour les speedbikes (au-delà de 250W) qui voudront emprunter la voie publique, il faudra une homologation préalable. Qui devrait leur donner accès à un numéro et une plaque d’immatriculation spécifique cyclo.
Ce qui change en 2021 sur l’immatriculation des 2 roues
Le projet d’immatriculation des 2 roues par l’administration tend évidemment à sanctionner des vitesses excessives. Notamment pour les vélos à assistance électrique, qui dépasseraient les 250W.
Mais cela permettrait aussi de baisser le nombre de vols de bicyclettes. Une vraie plaie dans les grandes agglomérations.
Alors que la loi Mobilité (Loi LOM) était votée en décembre 2019, son application entrera prochainement en vigueur. Avec comme point sensible, la création d’un fichier d’identification. Le FNUCI (Fichier National Unique des Cycles Identifiés) devrait garantir plus de sérénité aux cyclistes.
Notamment, parce que ce fichier sera partagé avec les services de police. Ceux-ci pourront, lors de contrôle, vérifier que le vélo n’est pas volé. Si c’est le cas, ils pourront le saisir et retrouver le propriétaire facilement. Normalement.