L’importation de voitures en France reste une pratique courante, permettant aux automobilistes de trouver des modèles plus attractifs, mieux équipés ou à des tarifs plus avantageux. Toutefois, si cette tendance offre de nombreuses opportunités, elle n’est pas sans risques.
Les pays favoris des Français pour l’importation de voitures
Selon les dernières analyses du marché automobile, les Français préfèrent importer des véhicules en provenance de pays voisins de l’Europe occidentale. L’Allemagne se classe en tête avec environ 32% des importations, suivie de la Belgique 23%, de l’Italie 6% et des Pays-Bas 5%.
Pourquoi ces pays ? L’Allemagne, notamment, est un marché florissant pour les véhicules d’occasion, grâce à son système de leasing très répandu. Ainsi, de nombreux modèles premium comme BMW, Audi ou Volkswagen, bien entretenus et relativement récents, sont revendus et trouvent rapidement preneurs en France. La Belgique et les Pays-Bas, quant à eux, sont réputés pour leurs normes strictes d’entretien et leur forte rotation de véhicules.
Les risques cachés de l’importation automobile
Si l’importation de voitures permet d’accéder à des modèles de qualité, elle comporte également des risques, notamment la fraude au compteur kilométrique. Certains vendeurs peu scrupuleux altèrent les données du véhicule pour le rendre plus attractif, induisant ainsi les acheteurs en erreur. D’après certaines études, près de 8% des véhicules importés des États-Unis présentent des incohérences sur leur kilométrage, un phénomène également observé en Pologne 4,7%, en Italie 4% et en Belgique 2,9%.
Un autre point de vigilance concerne l’historique du véhicule. Certaines voitures accidentées sont réparées avec des pièces de qualité inférieure et revendues sur le marché de l’occasion sans que ces détails ne soient clairement signalés. Dans certains cas, cela peut poser des problèmes d’immatriculation en France.
Comment bien acheter une voiture importée ?
Avant d’acheter une voiture importée, voici quelques conseils essentiels :
Vérifier l’historique : Utiliser des services en ligne pour consulter les données officielles du véhicule (kilométrage, accidents, entretiens réalisés, etc.).
Se méfier des offres trop alléchantes : Un prix anormalement bas peut cacher des problèmes sous-jacents.
Privilégier les vendeurs de confiance : S’adresser à des concessionnaires réputés ou à des plateformes sécurisées.
S’assurer de la conformité administrative : L’immatriculation en France peut être compliquée si le véhicule ne répond pas aux normes en vigueur.
L’immatriculation provisoire en France, plaques WW
Lorsqu’une voiture est importée, elle ne peut pas immédiatement obtenir une immatriculation définitive. En attendant l’obtention de la carte grise française, il est possible de circuler légalement avec des plaques d’immatriculation provisoires dites « plaques WW ». Celles-ci sont valables pour une durée de 4 mois, renouvelable une fois, et permettent au propriétaire d’utiliser le véhicule en toute légalité tout en finalisant les démarches administratives.
Pour obtenir une immatriculation définitive, il est nécessaire de fournir plusieurs documents :
- Le certificat de conformité européen (COC)
- Le quitus fiscal attestant du paiement de la TVA
- Le contrôle technique français si le véhicule a plus de 4 ans
- La facture d’achat ou le certificat de cession
Vous pouvez acheter vos plaques d’immatriculation auprès de professionnels agréés, en ligne ou en magasin spécialisé, afin de vous assurer de leur conformité avec la réglementation française.
L’importation de voitures offre de belles opportunités, mais une vigilance accrue est nécessaire pour éviter les désagréments. En suivant ces précautions, les automobilistes français peuvent profiter pleinement des avantages du marché européen tout en minimisant les risques.
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