Elle a tapé fort, cette Mercedes électrique ! Non contente de s’afficher comme un des modèles les plus compétitifs de la gamme, elle a explosé la concurrence. Parce que l’autonomie est bien l’enjeu majeur pour les véhicules électriques.
Un enjeu de fond déjà, car l’endurance est encore l’atout des thermiques et de la voiture hybride rechargeable.
Un enjeu de forme ensuite. En effet, l’autonomie reste un frein majeur à l’achat de ces véhicules plus verts. Car le marketing électrique déploie des trésors d’ingénierie.
D’abord, sur le design. Entre BMW et son iX flow qui change de couleur et l’Audi Skysphere qui change de taille, ça innove fort pour séduire !
Ensuite, sur les fonctionnalités. Nous sommes obligés, à ce moment, d’évoquer Tesla et toutes les facéties permises par ses modèles.
Enfin, l’émotion et les madeleines de Proust. Ces modèles qui ont vu passer les années, qui se sont parfois arrêtés, et qui trouvent une seconde jeunesse en électrique. Et le modèle est bien rodé pour nous le vendre. Associer les freins au changement, à des modèles traditionnels comme la Renault R5 ou le Combi Volkswagen, il y a de l’idée ! Mais sera-ce suffisant ?
La Mercedes électrique Vision EQXX, construite pour durer sur l’asphalte
Alors malgré tout cela, Mercedes a fait sobre mais efficace. Deutsch Qualitat en somme.
Un trajet qui a démarré sous la pluie, et dans le froid du nord des Alpes suisses, et qui s’est terminé à Cassis, après un passage en Italie. Les routes empruntées étaient variées. Les lacets de montagne, évidemment, mais également les portions d’autoroutes à 140 km/h. Donc, un voyage effectué en conditions normales et réelles, pas sous cloche. Trajet de plus de 11h qui a permis à cette Mercedes électrique d’étaler la puissance de sa batterie.
Car en bout de course, il restait bien 15% de batterie et 140 kilomètres d’autonomie à la Vision EQXX. Incroyable.
Mais c’est surtout le moment de souligner l’ingénierie technique de la Mercedes.
Un aérodynamisme remarquable, avec une prise au vent quasi nulle.
Un toit composé de 117 cellules solaires qui entretiennent une batterie de 12V, libérant la batterie principale de l’alimentation des équipements de conduite.
Et, dans le cadre de cette expérience, des pneus Bridgestone particulièrement efficaces avec une très faible résistance au roulement.
La question qui nous vient maintenant, est-ce que cette Mercedes électrique ouvre bien la porte à d’autres modèles aussi endurants, ou est-ce un feu de paille ?