Pour éviter de reçevoir des PV dans sa boîte aux lettres, nombreux sont les pilotes créatifs. La solution la plus régulièrement utilisée est celle-ci : la plaque d’immatriculation modifiée. On retrouve plusieurs techniques pour ce faire. Et, le plus souvent, on peut passer entre les mailles du filet.
Selon les façons de faire, et le rendu final des modifications, on peut ainsi berner les radars automatiques. De la même manière qu’avec la technique de la doublette, soit l’usurpation de numéros de plaques d’immatriculation d’un autre véhicule.
Toutefois, dès qu’il s’agit d’un contrĂ´le de police ou de gendarmerie, la fraude ne tient plus. En effet, sur un simple coup d’Ĺ“il, les forces de l’ordre peuvent discerner le vrai du faux. Un numĂ©ro et une plaque authentique, d’une plaque modifiĂ©e Ă un numĂ©ro d’immatriculation erronĂ©.
Dans le cas de notre Porsche, c’est dans l’Aude que la gendarmerie l’ a interpellĂ©e. La Porsche 718 S Boxster et son conducteur participaient Ă un rallye automobile. Ainsi, pour pouvoir se faire plaisir, le propriĂ©taire de la sportive avait modifiĂ© sa plaque d’immatriculation Ă coup de scotch noir.
Avec de fines bandelettes de gaffer, il a redessiné les chiffres pour tromper les contrôles. Un 0 avec un fin morceau de noir peut devenir un 8 en mauvais état. Un C peut devenir un O, et bien d’autres modifications encore.
Toutefois, intrigués par les différences entre carte grise et plaque, la gendarmerie n’aura pas mis longtemps à comprendre la supercherie.
Plaque d’immatriculation modifiée, quelle sanction risque-t-on ?
Le véhicule a donc été saisi par les militaires. De son côté, le pilote est déféré devant le parquet de Carcassonne où il attend son jugement.
Pour l’aspect routier, le conducteur s’est vu confisquer sa 718. Il subit également un retrait de 6 points sur le permis. Permis que les gendarmes ont d’ailleurs annulé.
Quant au pĂ©nal, la peine encourue est de 5 ans d’emprisonnement. AssociĂ© Ă 30 000 euros d’amende. Cela, selon les textes. En pratique, cela devrait en ĂŞtre autrement.
La gendarmerie a en effet indiqué la bonne collaboration du pilote. Reconnaissant les faits, il a avoué vouloir rouler plus vite et esquiver les radars. Des radars qui flasheraient donc le numéro d’un autre véhicule et d’un autre propriétaire. C’est d’ailleurs ce point qui a permis aux militaires de reconnaître la fraude.
Moralité : Rien ne vaut le respect du code de la route et une plaque d’immatriculation 100% homologuée.
Plaque modifiée, galère assurée !