La Bretagne cède aux sirènes de la transition énergétique
Chaque région a le choix de son prix cheval fiscal. Il se base sur plusieurs indicateurs, comme le bonus écologique, les taxes régionales et les exonérations. Alors que le gouvernement décide des montants de malus et bonus écologiques, ce sont bien les régions qui dictent les taxes et exonérations.
Aussi, les différentes régions utilisent ces taxes comme levier selon leur conjoncture. Affectées aux recettes de mobilité, toutes n’ont pas la même utilisation de ce budget. D’autant qu’en face, les dépenses sont aussi régies par les plans d’investissements. Des plans pour lesquels, entre autres, les citoyens élisent leurs représentants.
Pour la Bretagne, l’enjeu était donc double. Perpétuer une transition énergétique et renouveler les infrastructures routières désuètes. Un vrai challenge alors que l’année 2022 s’est soldée sur une baisse des immatriculations, et donc des recettes.
En outre, la région a également décidé de mettre fin aux ristournes pour les véhicules verts (hybrides, GPL, électriques et à l’éthanol). Cette décision prendra d’ailleurs effet au 1er mai. Sachant qu’il n’y a guère d’autres leviers économiques, la montée du prix de la carte grise était la seule solution pour renflouer les caisses. Après deux années notamment.
Le prix du cheval fiscal en hausse dans de nombreuses régions
Pour ces ristournes sur les véhicules propres, la donne est plus équilibrée. De nombreuses régions la maintiennent. D’autres, comme la région Bretagne, mettent un terme au dispositif, indiquant que la part de nouvelles immatriculations vertes convient aux directives. D’autant que pour le consommateur, cette prime reste couverte par un dispositif national.
Quant au prix de la carte grise connaît donc des augmentations dans toutes les régions françaises ou presque. Quand il n’augmente pas, il stagne. Mais on ne le voit jamais descendre, étrangement.
Jusqu’à la fin du mois, la région Bretagne restera à hauteur de la Provence et du prix de la carte grise en Pays de la Loire. La Provence, qui demeurait en tête de ce classement depuis plusieurs années. Aux alentours de 51€, cette hausse substantielle représentera 4 euros au 1er mai. Le prix du cheval fiscal atteindra ainsi les 55€.
Aussi, avec cette hausse, la Bretagne récupère officiellement la première marche du podium. C’est en Bretagne que le prix cheval fiscal est le plus élevé avec donc 55€.
Un prix qui vient compenser les autoroutes gratuites ?