Renault 100% électrique aurait pu sonner comme une promesse utopique il y a quelques années. Pour autant, c’est aujourd’hui bien plus concret.
Quelques semaines en arrière, l’ambition affichée de Renault était de vendre 90% de modèles électriques en 2030. Ce qui était déjà très honorable compte tenu de l’état actuel des ventes du groupe. Groupe qui détient d’ailleurs la très connue Dacia, mais également les marques Alpine, Lada et Mobilize. Ces dernières un peu plus en retrait de la lumière, quoi qu’Alpine se fasse connaître par l’univers de la F1.
Renault souhaite d’ailleurs faire de l’électrification son fer de lance. Avec son partenariat avec Nissan et Mitsubishi, le groupe français est déjà expert et leader sur la question.
L’acquisition de véhicules électriques Renault est d’ailleurs, comme pour les autres marques, soutenue. Soutenu par le gouvernement français grâce à de nombreuses aides, subventions et autres primes pour se convertir à l’électrique. Ainsi qu’à favoriser la transition énergétique par la même occasion.
Renault 100% électrique ne se fera pas d’un seul coup, ce sera le résultat d’une évolution progressive et continue pour toutes ses ventes européennes
C’est la vocation de Luca de Meo, le PDG. C’est en tout cas la vision qu’il se fait des différentes marques du groupe. On le voit dans la majorité des investissements et expérimentations de ses différentes firmes.
Et ça se ressent aussi dans les ventes. En 2021, Renault plaçait 2 modèles dans les 5 meilleures ventes de voitures électriques. Les modèles en question étant la Renault Zoé, deuxième du classement avec 12 000 immatriculations à 32 000 euros pièce. Ainsi que la Renault Twingo ZE, à 22 000 euros pour 5 000 exemplaires vendus. La Twingo ZE finissait l’année 2021 en 5ème position des véhicules électriques les plus vendus.
Des velléités d’entreprise clairement soutenues et valorisées par le grand public, en somme.
Le challenge majeur de la marque semble d’ailleurs se trouver plutôt côté fournisseurs que clients. Alors que la nouvelle Renault C5 s’industrialise, la pénurie de semi-conducteurs pourrait peut-être freiner la production.
Alors qu’Emmanuel Macron, président Français et président du Conseil de l’Union Européenne pour le premier semestre 2022, comptait demander un délai. Un délai supplémentaire qui concernerait les véhicules hybrides, mais pas les moteurs thermiques.
Un contexte favorable pour la firme. Une aubaine même, pour un Renault 100% électrique qui pourrait ainsi s’attirer les bonnes grâces gouvernementales.