Qu’est ce que le rétrofit ?
Littéralement, on pourrait traduire le rétrofit par le passé qui convient. Qui convient, à des normes plus actuelles si l’on veut aller plus loin. Cette pratique consiste à remettre d’anciens carrosses aux goûts du jour. Et c’est en train de prendre de l’ampleur en France, malgré une législation relativement stricte et encadrée sur ce tout nouveau phénomène. Et c’est justement la France qui tente d’assouplir cette réglementation en Europe.
Comment faire du rétrofit ?
Le début de l’histoire s’est écrit avec une association de garagistes, de mécaniciens et de professionnels de l’industrie automobile. Unis dans l’association dédiée au rétrofit AIRe (Acteurs de l’Industrie du Rétrofit électrique) qui se mobilise justement pour faire bouger les lignes d’une loi de plus de 60 ans qui interdit les modifications lourdes sur des véhicules, sans l’accord du constructeur.
Techniquement, le rétrofit c’est le remplacement de pièces importante pour le fonctionnement du véhicule. En clair, vous avez une 2 chevaux, une Vespa 400 ou une Méhari, vous voulez continuer à rouler avec. Mais vous êtes conscient de l’impact économique et écologique que représente sa remise circulation. Et bien AIRe vous propose de remplacer le bloc moteur. Moteur essence ou gazole, bref prendre un moteur thermique énergivore, et le remplacer par de l’électrique. Cela inclut aussi le changement de la chaîne de distribution et l’échappement. Bien sûr, tout est fait pour que le poids du véhicule et la répartition des masses respectent l’origine.
Le rétrofit en 2020, quelles contraintes ?
L’association a déjà gagné d’autoriser le rétrofit pour tous les véhicules de plus de 5 ans. Les spécialistes du métiers considèrent à une vingtaine d’heure de travail la transition, et donc à un prix total proche des 15 000 euros. Le prix à payer pour rouler écologique dans une voiture de collection.
La prochaine étape est donc d’autoriser l’homologation des véhicules passés au rétrofit.
D’autant que ces voitures rétrofittées possèdent déjà leur propre vignettes, de la même manière qu’un véhicule lambda doit présenter sa vignette Crit’Air.
Sur les autres points légaux autorisant la circulation de ces véhicules, vous n’êtes plus obligés de convertir les plaques d’immatriculation au SIV. Vos certificats d’immatriculations ne sont pas concernés par les changements opérés lors du rétrofit.
La seule formalité sera de demander le changement du champ P.3 “Type d’énergie”, depuis le thermique vers l’électrique.
Pour ce faire, les aides de l’état commencent à pointer le bout de leur nez. En tête de file, la mairie de Grenoble accompagne déjà la transition rétrofit, et donc la transition écologique.