Le scooter LAPI défraie la chronique depuis quelques temps déjà . Son intronisation avait fait grand bruit pour plusieurs raisons, et de nombreux conducteurs en sont mécontents. Et pour cause, la LAPI génère beaucoup de frustrations à cause de sa précision, mais aussi de son imprécision.
D’abord, la LAPI signifie la Lecture Automatique de Plaques d’Immatriculation. Et un scooter LAPI est simplement un scooter équipé d’une petite caméra qui reconnaît les plaques. Ce qui permet au dispositif de reconnaissance de se faufiler partout et de verbaliser à tout va. Simple, mais diablement efficace.
Ensuite, nous vous le disions. Sa précision et son imprécision agacent au plus au point les conducteurs. Notamment sur la capitale, où les forces de l’ordre font particulièrement usage de ce dispositif.
Le scooter équipé de caméras passent donc partout, dans toutes les grandes artères et les petites rues. Un dispositif capable donc, d’identifier la moindre plaque d’immatriculation fixée, et d’émettre une contravention en quasi direct.
Alors que les radars automatiques flashent des véhicules à l’arrêt, le scepticisme est de mise quant à ces nouveaux scooters qui dans la verbalisation massive.
Le scooter LAPI est récent, mais la LAPI a déjà plus de 10 ans !
D’autant qu’il y a de quoi. D’une part, les dispositifs LAPI sont sans pitié. Pas de place à l’interprétation quand ils lisent la plaque d’un véhicule. Le FPS, ou forfait post stationnement, n’est pas en ordre ? Sanction immédiate. Pas de jurisprudence, pas de négociation avec l’agent. Ce qui ne laisse donc aucune chance au propriétaire de véhicule, et les font particulièrement enrager.
La deuxième raison de cette colère est le nombre d’erreurs commises par ce dispositif. Sans statistiques officielles, évidemment, de nombreux consommateurs et quelques associations de défense des droits consommateurs se rebiffent. Pas quant au FPS, mais à des places de tolérance, comme les places de livraison ou à côté de places handicapées.
Enfin, la dernière controverse vient du fait que l’Etat ait délégué cette mission de service public. Le respect de la loi est depuis la séparation des pouvoirs assimilée à la fonction policière.
Mais aujourd’hui pour les scooters, et depuis plus de 10 ans pour les voitures LAPI, la police confie cette mission à des sociétés privées externes. Ces sociétés équipent leur véhicules de caméras, très visible d’ailleurs, pour les transformer en une voiture ou un scooter LAPI.
Manque de budget ou fuite de responsabilité, chacun se fera son avis. Toujours est-il que ces engins continueront de verbaliser.