Quelle est la technologie derrière une plaque d’immatriculation ?

La technologie d’une plaque d’immatriculation, d’apparence simple à première vue, est aujourd’hui au cœur d’un vaste système, mêlant traçabilité, contrôle automatisé et sécurité routière. De la reconnaissance optique à la radio-identification, plusieurs dispositifs sont employés pour lire et exploiter ces plaques, notamment par les forces de l’ordre et les systèmes de péage. Mais comment fonctionnent […]

technologie plaque immatriculation

La technologie d’une plaque d’immatriculation, d’apparence simple à première vue, est aujourd’hui au cœur d’un vaste système, mêlant traçabilité, contrôle automatisé et sécurité routière. De la reconnaissance optique à la radio-identification, plusieurs dispositifs sont employés pour lire et exploiter ces plaques, notamment par les forces de l’ordre et les systèmes de péage. Mais comment fonctionnent réellement ces technologies ? Et quelles en sont les implications pour les automobilistes ?

Depuis 2009, le Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV) a profondément transformé la gestion des plaques en France. Chaque véhicule reçoit désormais un identifiant unique, attribué à vie, ce qui facilite leur suivi administratif tout au long de leur existence. Ce système uniformisé a aussi permis l’essor des technologies de lecture automatique de plaques d’immatriculation (ANPR, LPR), en offrant une base de données fiable, structurée et constamment à jour. Ce lien direct entre l’immatriculation numérique et les outils de surveillance routière est au cœur de nombreuses évolutions technologiques, tant en matière de sécurité que de contrôle automatisé.

Comment fonctionne le système de plaque d’immatriculation ?

En France, chaque véhicule est immatriculé via le Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV). Une fois attribué, ce numéro unique s’affiche sur deux plaques métalliques ou plastiques (avant et arrière), selon un format standardisé. Ces plaques doivent respecter des règles strictes :

  • Couleur et typographie normalisées,
  • Caractères lisibles à une certaine distance,
  • Présence du numéro d’immatriculation, du logo régional et du numéro de département.

Leur rôle principal est l’identification immédiate et universelle du véhicule, que ce soit en circulation, lors d’un contrôle ou en cas d’infraction.

Mais aujourd’hui, cette fonction ne se limite plus à l’œil humain. Les plaques sont scannées, interprétées et croisées avec des bases de données en temps réel.

Qu’est-ce que la technologie ANPR et la technologie LPR ?

Les systèmes ANPR (Automatic Number Plate Recognition) et LPR (License Plate Recognition) sont des technologies de reconnaissance optique. Grâce à des caméras haute définition couplées à des algorithmes de traitement d’image, elles permettent de :

  • Lire instantanément une plaque,
  • Identifier le numéro du véhicule,
  • Accéder à des bases de données pour vérifier l’assurance, le contrôle technique, ou même rechercher un véhicule volé.

Ces technologies sont utilisées par :

  • Les radars automatiques,
  • Les portiques de péage,
  • Les caméras de vidéosurveillance,
  • Les véhicules de police ou de sociétés privées de stationnement.

Technologie de plaque d’immatriculation : Les différences entre ANPR, LPR et RFID

• ANPR / LPR (reconnaissance automatique de plaques)

Ce sont des technologies basées sur l’analyse d’images captées par des caméras. Le logiciel détecte la plaque sur l’image, lit les caractères grâce à un système de reconnaissance optique, puis extrait les informations utiles.

Elles sont largement utilisées pour le contrôle routier, les parkings, les péages, et les enquêtes judiciaires. Elles nécessitent cependant une bonne visibilité et une plaque conforme (propre, non masquée, bien éclairée).

• RFID (Radio Frequency Identification)

Contrairement à ANPR/LPR, la RFID n’a pas besoin d’image pour identifier un véhicule. Elle repose sur une puce émettrice placée dans ou sur le véhicule, qui dialogue par ondes radio avec un capteur fixe.

Elle permet une détection plus rapide, même dans des conditions de faible visibilité (brouillard, obscurité), mais nécessite un équipement spécifique sur le véhicule. Cette technologie est surtout utilisée dans des contextes privés ou expérimentaux (zones industrielles, flottes de véhicules, parkings sécurisés).

Avantages et inconvénients de chaque technologie pour la plaque d’immatriculation

ANPR / LPR

Deux avantages majeurs : 

• Utilisables sans installation embarquée. Cela signifie que n’importe quel véhicule, même ancien, peut être identifié sans modification.
• Faciles à déployer avec des caméras fixes ou mobiles. Elles sont déjà en place sur de nombreux équipements publics et nécessitent peu d’infrastructure complémentaire.

Deux inconvénients majeurs : 

• Elles dépendent fortement de la lisibilité de la plaque. Une plaque sale, endommagée ou inclinée peut provoquer des erreurs de lecture.
• Leur précision baisse dans certaines conditions météo (forte pluie, neige, contre-jour). Cela peut limiter leur efficacité dans des environnements ouverts et non contrôlés.

RFID

Deux avantages majeurs : 

• Très rapide et fiable, même à haute vitesse ou dans le noir complet. Les portiques RFID peuvent traiter plusieurs véhicules par seconde sans besoin d’arrêt.
• Moins sujet à la fraude par masquage ou altération de plaque. Tant que la puce fonctionne, elle émet une signature difficilement falsifiable.

Deux inconvénients majeurs : 

• Installation coûteuse sur les véhicules et les infrastructures. Il faut intégrer une puce et mettre en place des lecteurs compatibles.
• Risques potentiels pour la vie privée. Une puce RFID peut être lue à distance, ce qui pose des questions sur la géolocalisation et la collecte de données.

Technologie plaque immatriculation : Comment la police ou les radars les scannent ?

Les radars fixes et mobiles sont aujourd’hui tous équipés de systèmes ANPR. Dès qu’un véhicule passe devant, la caméra capture l’image de la plaque, puis un logiciel analyse la photo pour identifier le numéro.

La plaque est ensuite croisée avec les bases du ministère de l’Intérieur :

  • Véhicule déclaré volé ?
  • Assurance expirée ?
  • Contrôle technique non à jour ?
  • Amendes impayées ?

Dans certains cas, les radars sont également capables de calculer une vitesse moyenne, de détecter des infractions de stationnement ou de circulation.

Comment rendre sa plaque illisible au radar ?

Il est important de savoir que tenter de rendre une plaque illisible est illégal. L’usage de sprays réfléchissants, de films plastiques, ou encore l’inclinaison volontaire des plaques est interdit. Cela constitue une infraction punissable par une amende pouvant aller jusqu’à 750 €, avec risque d’immobilisation du véhicule.

Les forces de l’ordre sont équipées pour détecter ce genre de fraude, y compris grâce à des caméras infrarouges.

Pourquoi ne pas afficher sa plaque sur internet ?

• Eviter l’usurpation d’identité

Publier sa plaque sur une annonce ou une photo partagée peut permettre à des fraudeurs de la cloner. Elle pourra être reproduite sur un autre véhicule, souvent de la même marque ou couleur, pour commettre des infractions ou circuler sans être identifié. On appelle ça la doublette.
En cas de contraventions ou d’accidents causés par ce double, c’est le véritable propriétaire qui est contacté par les autorités. Il devra alors prouver qu’il n’était pas au volant, ce qui peut être long et stressant.

• Revente frauduleuse

Les escrocs peuvent réutiliser les photos de votre véhicule pour créer de fausses annonces. Ils prétendent alors vendre la voiture et demandent des acomptes frauduleux à des acheteurs crédules.
Cela peut entacher votre réputation si votre nom est associé à une arnaque, et entraîner des démarches juridiques si la victime se retourne contre vous.

• Suivi à distance ou profilage

Certains sites permettent de retrouver des informations sur un véhicule à partir de sa plaque : date de mise en circulation, modèle exact, etc. Des personnes malveillantes pourraient utiliser ces données pour vous suivre, vous arnaquer ou organiser un vol ciblé.

Par prudence, il est toujours conseillé de masquer la plaque sur les photos diffusées publiquement, même sur des groupes ou forums automobiles.

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